Si Ahmed TAHAR, proviseur

Si Ahmed TAHAR, proviseur



Je ne pense pas qu’il y ait eu, durant la colonisation, un chef d’établissement d’enseignement secondaire d’origine Algérienne.

L’indépendance de l’Algérie allait en tout cas offrir, aux rares professeurs Algériens de l’époque, l’occasion de faire leurs preuves dans la prise de responsabilités en dirigeant un lycée.
Si Ahmed TAHAR, professeur d’Arabe à l’origine, était l’un de ceux-là.

Affecté comme proviseur au Lycée de garçons de Mascara, il aura été à la première rentrée scolaire de l’Algérie indépendante en septembre 1962, le premier Algérien à occuper ce poste.
Comme tous ses autres collègues à travers le pays, il avait eu à assurer la continuité du fonctionnement d’un établissement scolaire du second degré dans des conditions exceptionnelles marquées, notamment, par une vacance quasi générale de tous les postes administratifs et d’enseignement.

Cette vacance était due, comme pour tous les autres secteurs d’activités, au départ massif des Français qui occupaient ces postes dans leur immense majorité, rendant exsangue une administration Algérienne naissante.

Si Ahmed TAHAR aura eu l’insigne honneur de faire face à un défi dont il est difficile, aujourd’hui, de mesurer les dimensions.
Ses qualités humaines, morales et professionnelles lui auront permis de le relever pour le plus grand bien de ses élèves et de contribuer à la mise en place des premiers fondements de l’école Algérienne.

Une photo datant de 1950 où on voit Si Ahmed Tahar, au dernier rang, le 4ème en partant de la gauche, alors qu'il était professeur d'Arabe au Collège de garçons de Mascara.
Le 3ème, portant la chéchia kalabouche comme lui, est Si Abdelkader Garmala, également professeur d'Arabe.

Le témoignage de Mr Boualem LAOUFI, ancien élève de Mr TAHAR


Source :
www.piednoir.net/